Hubert Pascal Ameilhon

Statut : Author

1730-1811

Notes : Connu principalement comme bibliothécaire, Hubert Pascal Ameilhon a commencé son parcours par l’état ecclésiastique, où il a obtenu le titre d’abée, qu’il allait garder pour presque trente ans. Malgré les signes qui préconisaient une carrière prometteuse dans le clergé, il a vite décidé de l’abandonner pour se consacrer à des travaux sur l’antiquité classique. Le premier fruit de ces travaux fut l’"Histoire du commerce et de la navigation des Egyptiens sous les Ptolémées", publié en 1766, qui lui ouvrit les portes de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, où il fut élu membre pensionnaire en 1786. Fondateur, et par la suite directeur, du "Journal d’Agriculture, Commerce, Arts et Finances" (1779-1783), il collabora avec le "Journal des Savants" (1790-1792), le "Journal de Verdun" et le "Magasin encyclopédique". Il fut également membre de Société royale d’agriculture. En embrassant la cause révolutionnaire en 1793, il devint membre de la commission des monuments et commissaire à l’examen des titres de noblesse. Son rôle fut à l’époque contradictoire, ses ennemis l’accusant d’avoir présider au « brûlement de 652 volumes, boites ou cartons qu’il eût fallu conserver dans la bibliothèque nationale où ils avaient été déposés ». Aujourd’hui, il est considéré comme celui qui a sauvé de la destruction 800.000 volumes provenant des bibliothèques particulières et des corporations réligieuses, confisquées durant la Révolution - les bibliothèques de Malherbes et de Lavoisier y faisant apparence. La plupart de ses ouvrages furent transportés à la Bibliothèque de l’Arsenal, qu'Ameilhon re-organisa à partir de 1797, lorsqu’il y fut nommé conservateur. Le système d’archivage et l’organisation actuelle des collections suivent, dans leurs grandes lignes, les principes posées à l’époque par lui. La période du Consulat marque un véritable renouveau dans sa production littéraire et historique. En effet, ce n’est qu’après les troubles de la Révolution qu’il publia une assez longue série de mémoires historiques, parmi lesquels nous trouvons l’"Eclaircissement sur l’inscription grecque trouvée à Rosette" (1803), et acheva l’"Histoire du Bas-Empire "(1757-1817) de Le Beau, son œuvre principale pour ses contemporains.

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