Jean Victor Duruy

Statut : academic

1811-1894

Notes : Victor Duruy, fils d’ouvriers, destiné d’abord à une profession manuelle, il n’en fut pas moins admis dès l’âge de dix-neuf ans à l’Ecole normale supérieure, puis nommé successivement professeur d’histoire à Reims et à Paris, où durant un quart de siècle il occupa la chaire d’histoire au Collège Henri-IV. S’inspirant beaucoup de Michelet, il se fit remarquer par un enseignement vivant et imagé, et les nombreux ouvrages qui vulgarisèrent sa méthode le rendirent rapidement populaire. Devenu inspecteur de l’Académie de Paris, nommé maître de conférences à l’Ecole normale, inspecteur général et professeur à l’Ecole polytechnique. Napoléon III qu’il avait aidé dans ses recherches pour l’« Histoire de Jules César » le nomma en 1863 ministre de l’Instruction publique. Il exerça cette charge pendant six ans, au cours desquels il fit des réformes hardies et profondes, en dépit d’une opposition acharnée de l’entourage de l’Empereur. Parmi les plus importantes figurent le rétablissement de l’agrégation de philosophie, l’introduction de l’histoire contemporaine dans les programmes secondaires, l’ouverture de nombreuses écoles primaires et de cours spéciaux pour les jeunes filles. Le 10 avril 1867, il parvient à faire voter au Parlement la loi sur les écoles rurales, les écoles de filles et la gratuité de l’enseignement primaire, qu’il aurait voulu obligatoire. Il rend son portefeuille après les élections de 1869 et devient sénateur. La révolution de 1870 le renvoie à ses chères études. Il se consacre désormais tout entier à l’histoire. En 1873, il entre à l’Académie des inscriptions et, en 1879, à l’Académie des sciences morales. L’« Histoire de la Grèce » de Duruy a longtemps servi de manuel scolaire (classe de cinquième) entre 1858 ( ?) et 1890 ( ?). Dans les éditions de 1880 et 1890 on y trouve un bref avertissement d’Ernest Lavisse. Duruy dans sa préface explique que l’introduction aux écoles des visites de musées (« Il y a quelques années, l’Administration supérieure de l’instruction publique engageait MM. Les Proviseurs à utiliser, pour les collégiens, les journées pluvieuses de congé, en remplaçant les promenades dans les rues boueuses par une visite dans nos musées ») l’a amené à « mettre, autant qu’il est possible, le musée au collége, en insérant dans ce livre des gravures qui reproduisent quelque-uns des monuments les plus parfaits que l’antiquité nous a légués ».

Traductions :