Jean-François Baltus

Statut : author

1667-1743

Notes : Homme ecclésiastique et théologien, Jean-François Baltus est entré chez les jésuites à Nancy et a fait sa profession solennelle à Strasbourg en 1682. Après des études de philosophie, il a regagné Dijon pour y enseigner la grammaire et les humanités, puis à l’Académie de Pont-a-Mousson, où il a professé la rhétorique en 1690 et 1691. Il a complété ses études de théologie à Reims, puis passé une année à Paris et acquit une connaissance considérable des Pères de l’Eglise, du grec et de l’hébreu. Revenu à Strasbourg, il fut professeur d’hébreu et d’Ecriture sainte au séminaire épiscopal à partir de 1698, puis d’Ecriture et de théologie positive à l’université dont il fut quelque temps le recteur en 1712, année où il passa à Dijon comme préfet de congrégation et bibliothécaire. En 1717 il a été appelé à Rome pour y exercer l’emploi de censeur de livres et de théologien du général de son ordre. Deux ans plus tard il est rentré à Dijon comme recteur du collège. Au sortir de Dijon, il a été successivement chargé de la direction de plusieurs collèges et de l’université de Pont-a-Mousson. Il a passé les deux dernières années de sa vie à Reims comme confesseur et bibliothécaire. Son premier ouvrage, la « Réponse à l’histoire des oracles du M. de Fontenelle » (1707), où il exposait que les anciens oracles du paganisme étaient en partie l’ouvrage des démons, a connu un succès considérable. Fontenelle a répondu: la « Bibliothèque choisie » apportait diverses objections aux dires du P. Baltus, qui répliquait par la « Suite de la réponse à l’histoire des oracles », 1708. Son ouvrage a été traduit en allemand et en latin. Baltus a encore publié : « La défense des saints Pères accusés de platonisme » (1711), qui est une réponse au « Platonisme dévoilé » du ministre protestant Souverain et à un article de Le Clerc dans la « Bibliothèque choisie » ; le « Jugement des saints Pères sur la morale de la philosophie païenne », (1719) ; « La religion chrétienne prouvée par l’accomplissement des Prophéties de l’Ancien et du Nouveau Testament » (1728) et la « Défense des prophéties de la religion chrétienne » (1737, 3 vol.), dont les deux premiers sont dirigés contre Grotius et le troisième contre Richard Simon; les « Actes de S. Barlaam martyr » (1720) ; la « Vie de Sainte Fébronie, vierge et martyre ». Il a collaboré aux « Mémoires de Trévoux », aux « Mémoires de littérature » de Desmolets et à l’«Année sainte » de la Visitation. Beaucoup de ses livres ont paru sous l’anonymat.

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