Nicolas Sylvestre (abbé) Bergier

Statut : Author

1718-1790

Notes : Théologien, un des apologistes les plus importants du 18e siècle. Ordonné prêtre après la fin de ses études, il s’est présenté en 1744 pour une chaire de théologie à Besançon. En tant que membre fondateur de l’Académie de Besançon, il y présentait des essais historiques, moraux ou philosophiques, qui lui ont progressivement remportés la reconnaissance publique. Son premier ouvrage, intitulé « Des éléments primitifs des langues, découverts par la comparaison des racines de l’hébreu avec celles du grec, du latin et du français » a vu le jour en 1764. Visant surtout les philosophes, il a consacré le reste de sa carrière à l’apologétique et l’exégèse. Dans « Le déisme réfuté par lui-même » (1765), il s’en prend à Rousseau. Un autre de ces ouvrages, « La certitude des preuves du christianisme » (1767) est dirigé contre Fréret et lui a valu le titre de membre correspondant de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Ensuite il a publié « L’origine des dieux du paganisme », puis « L’apologie de la religion », en réponse au « Christianisme dévoilé », de Boulanger. Voltaire, prenant la défense des philosophes, a répondu en 1768 avec ses « Conseils raisonnables à M. Bergier, pour la défense du christianisme ». L’année suivante, Bergier a, à son tour, rédigé « Les grands hommes vengés ou examen des jugements portés par M. de V. et par quelques autres philosophes sur plusieurs hommes célèbres. Dès 1769 il se trouve à Paris, où il fréquente le salon du baron d’Holbach, afin d’entrer en relations avec les philosophes, pensant, peut-être, à les convertir. Il n’ y a pas réussi, mais il leur a répondu par l’« Examen du matérialisme au Système de la nature du baron d’Holbach ». Confesseur de la Comtesse de Provence et des Mesdames de France depuis 1771, il s’adonne à la rédaction de son « Traité historique et dogmatique de la religion » (1780, en 12 volumes), où il met en parallèle la raison humaine et la raison chrétienne. D’après le Père Regnault, ce traité serait en grande partie l’œuvre du jésuite Nicolas Grou. Ses dernières publications sont le « Dictionnaire théologique » (1788, en trois volumes) et les « Observations sur le divorce » (1792). Tous ces ouvrages ont connu un succès immédiat. Une édition complète en a été donnée en 1855, éditée par l’abbé Migne, alors que le « Dictionnaire théologique » a été réédité en 1882.

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